"Enfants en échec ou Enfants en difficulté ? Travail à partir d’une grille de Philippe Meirieu."
Animation
Michel Simonis (GBEN)
(Atelier de 2 heures)
1. DESCRIPTIF (voir la présentation des ateliers)
2. DISPOSITIF :
Le groupe est réparti entre les A et les B.
1. Chacun reçoit une liste d’assertion à classer en deux catégories (une feuille pour chacun - Voir le document en annexe).
Travail individuel (10 - 15 min.) suivi d’un rapide échange.
2. Tous les A reçoivent une des deux colonnes du doc de Meirieu.
Tous les B reçoivent l’autre colonne.
Les A et les B se réunissent séparément.
Consigne : "inventer ou retrouver la partie qui fait vis-à-vis dans l’autre colonne"
Travail individuel puis discussion en groupe.
3. Distribution du tableau entier aux groupes.
Lecture, comparaison avec son propre travail.
Echanges.
4. Partage en grand groupe et questions, remarques...
Les compléments du dossier seront envoyé à ceux qui ont laissé une adresse. Ils pourraient figurer sur Agora.
NB. Etiennette Vellas a pu donner son avis sur ce dossier et grâce à elle, Philippe Meirieu a aussi pu donner son avis avant l’envoi aux participants.
3. ANALYSE REFLEXIVE
Dès le départ de l’atelier, un vent de protestation se lève :
– quoi, vous parlez d’enfants en échec ? Alors que nous savons maintenant qu’en EN on ne parle pas d’enfants en échec. Ou plutôt qu’on se demande "Quand ils ne réussissent pas, qu’est-ce que je change à ma pratique ?".
Et puis quoi ? Il y a aussi "Le triomphe par le ratage même" (l’atelier percutant de Odette et Michel Neumayer) !
Je dois nuancer : nous ne parlerons pas "d’enfant" en échec mais de "situation" d’échec. Plus précisément, on a des enfants qui se sentent en échec, vivent leur situation comme un échec.
On ne mettra pas d’étiquette sur la personne de l’enfant, mais on tentera de comprendre la situation dans laquelle il se trouve.
Ce qui est tout différent et ouvre de nouvelles perspective : changer de regard.
Changer notre regard sur l’enfant et sa situation scolaire.
Aider l’enfant à changer de regard sur ce qu’il vit en classe.
Aider le groupe à se construire un autre regard sur l’échec et la réussite des uns et des autres...
Une fois la démarche mise en route, les deux groupes travaillent en autonomie. Et ça discute ferme.
On se pose des questions pratiques. Comme souvent, et comme partout, je constate un besoin essentiel des enseignants de partager leurs difficultés avec les autres.
Et le grand paradoxe est que plus souvent, on se sent impuissant en essayant de donner des solutions.
En fait, c’est en sachant écouter et accueillir ce qui se dit et ce qui se vit émotionnellement, qu’on est le plus aidant.
Et à la fin, dans l’échange final, la tentation est grande de poser à l’animateur des questions pratiques : "dans telle situation, comment faire ?". Et on arrive vite sur des problématiques qui débordent des questions d’apprentissage et touchent à des questions plus larges : troubles du comportement, troubles du langage...
"Vous qui êtes psychologue, vous allez nous dire ce qu’on fait avec un enfant qui (se comporte comme ci)..."
Comme quoi, ici comme ailleurs, les enseignants sont confrontés à des questions difficiles qui prennent le pas sur l’apprentissage proprement dit.
Et si la vie de la classe fait semblant de les ignorer, c’est bien entendu le processus d’apprentissage lui-même qui est touché...
4. DOCUMENTS : VOIR le dossier de cet atelier...