Document qui nous a servi de base de travail pour la rencontre du 16 novembre 2011.
Voir notre production collective et le dispositif de la démarche de Charles Pépinster.
Ecole et société s’influencent mutuellement. Le propos de l’Education du Futur (E. F.) est d’inventer et de vivre, dès l’enfance, une authentique citoyenneté. Quelle citoyenneté ? Celle faite de création, de solidarité (processus fraternel différent de l’idée de justice, d’égalité des chances) et de non violence mais consciente des mouvantes réalités économiques, politiques, écologiques, culturelles et sociales. Il s’agit de transformer la société qui, à son tour, transformera l’Education.
« L’éducation est l’arme la plus puissante pour transformer le monde », selon Nelson Mandela, Prix Nobel de la Paix.
La diversité des mœurs, des mythes, de l’expression artistique, des langues s’oppose à l’uniformisation culturelle mondiale sur un modèle basé sur les lois actuelles du marché. L’E.F. défend la diversité des cultures qui enrichit le monde et le protège d’une domination réductrice.
Elle défend aussi l’idée que tous les hommes, quelles que soient leurs cultures, peuvent communiquer entre eux car ils participent tous de la même condition humaine. L’E.F. réaffirme sa confiance dans la capacité de chacun à prendre en main, après une éducation réussie, ses apprentissages et de décider de sa vie personnelle et communautaire, donc de vivre en liberté avec les autres. Chaque être humain est créateur. Sa capacité créatrice émane de l’unicité de sa personne, sans dissocier, ni créer donc de niveaux entre affectivité et rationalité. La diversité des points de vue et des voix doit être respectée et valorisée. La maturation aussi.
Il faut ainsi entendre que le bambin a raison de renâcler aux pré/apprentissages formels qu’on chercherait à lui imposer à la place du jeu enrichi par l’adulte, jeu que sa nature le pousse à préférer comme vecteur universel de développement, et seul lieu de création originale et d’expression libre. La période ludique pure est transitoire ; elle laissera des traces fortes.
Loin de la tradition éducative compétitive, aujourd’hui recentrée sur la consommation, l’E.F. entre en résistance positive contre :
L’E. F. n’attend pas seulement les réformes venues d’en haut ; chaque lieu éducatif peut se réformer sans cesse. Par tâtonnements, par inclination à l’innovation en cohérence avec ses finalités. Toute connaissance est une construction à la fois personnelle et collective. C’est une quadruple rencontre : rencontre avec l’inconnu et ses sources, avec les autres apprenants, avec le facilitateur d’apprentissage et avec soi-même. Le bonheur d’apprendre est un droit garanti par une attention positive. L’estime de soi est une conséquence logique de la réussite ; tout apprentissage difficile réalisé avec succès est thérapeutique.
L’E. F. bannit les classements, les notations traditionnelles, l’exaltation des vainqueurs et la honte des vaincus. L’évaluation des acquis personnels et collectifs doit être de même nature que les modes d’apprentissage : créative et solidaire, cohérence oblige.
Grandir est un processus qui prend du temps. Il se fait par approximations successives. Nul ne peut être jugé pour ses erreurs donc noté et exclu du privilège d’apprendre bien que l’auto/exclusion puisse exister. Les progrès de chacun ne peuvent se comparer.
L’E.F. dépasse le cadre scolaire, elle est en perpétuelle expansion. Elle concerne tous les secteurs de l’activité humaine. Elle veut promouvoir la formation tout au long de la vie. Dès lors, elle s’inscrit, par son principe d’invention et de fraternité, dans la sauvegarde et le développement du patrimoine écologique de la planète. Elle vise donc un développement compatible avec l’affrontement des périls menaçants et une simplicité de vie heureuse pour tous les peuples de la terre.
L’Education du Futur préconise, en priorité, la non violence institutionnelle en éradiquant d’abord la compétition, les récompenses et les punitions qui nourrissent les conflits. Elle propose l’entente par le dialogue approfondi et les formes d’autogestion propres à responsabiliser et valoriser chacun.
Elle veut permettre de vivre la tendresse.
Que faut-il faire apprendre de nouveau, vu l’évolution du monde ?
Quels enseignements sont devenus obsolètes, à retirer des programmes actuels ?
Sorti de presse fin octobre 2016, le carnet du CARHOP de Florence LORIAUX « Transformer la société par l’éducation, 30 ANS DE RéFLEXIONS ET D’ACTION DU GBEN » retrace l’histoire de notre mouvement.
Le livre (141 pages) est disponible au prix de 10 €. (plus les frais postaux éventuels).
On pourra trouver le livre chez quelques membres actifs du GBEN. Il peut être commandé à Ermeton s/Biert auprès d’Eugénie Eloy (12 € plus les frais de port) à verser sur le compte du GBEN Triodos BE22 5230 8031 3247 du GBEN asbl.
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